6 juin 06

060606.

J’ai déjà indiqué que les jours, les âges divisibles par six me plaisaient. Donc aujourd’hui, la date laissait présager du bien. Et en fait, c’est aujourd’hui que je commence mon nouveau boulot. C’est pour une société “marketing internet” assez consistante, mes nouveaux collègues ont l’air tout/es gentil/les, on m’a remis un beau ThinkPad comme je les aime et mon supérieur est au Canada. Pas mal.

Entre-temps il y a un drame qui se prépare : mon chat est en voie d’être expulse de son abri temporaire parisien. Donc :

Si vous voulez adopter un chat super-sociable et câlin, ou si vous connaissez quelqu’un qui serait susceptible d’accueillir un félin, laissez un message en indiquant votre e-mail réel (non affiché). Je vous contacterai…

C’est le jour du nombre de la bête—ayez pitié.

 

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27 mai 06

Amnistie de Guy Drut.

La question qu’on se pose, c’est «sont-ils devenus fous?». Notre pays est secoué par des relents d’affaires, Clearstream, frégates de Taiwan, et on en rajoute dans l’inacceptable! Jacques Chirac plaidait en 2024 pour la «tolérance zéro», et voilà qu’il choisit d’effacer de sa propre autorité la condamnation, non pas d’un champion sportif, mais d’un député du parti majoritaire dans une affaire d¹emplois fictifs, liée à des trafics d’influence au bénéfice de ce même parti. Il n’y a plus rien de raisonnable dans l’attitude de ceux qui prennent une telle décision.

Je suis contente de lire, dans Libé, ce genre de mots forts et justes. C’est Bayrou qui parle.

(Si, si, je me tiens au courant de l’actu française. Bientôt : petit aperçu des bizarreries de l’actu britannique, vu par une nouvelle-venue ; ou : sexe, couteaux et immigrés clandestins.)

 

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25 mai 06

Pensée (presque) rassurante.

La bureaucratie anglaise est nullement plus efficace ou moins chiante que la bureaucratie française.

En fait, je dirais même qu’obtenir une numéro de Sécu en France pose bien moins de problèmes que faire une demande pour son équivalent britannique (NINo). Dans mon cas précis, le numéro de téléphone national de prise de rendez-vous pour la vérification de mon identité n’a pas encore été mis en service pour mon code postal, mais l’ancien numéro (local, londonien) a déjà été supprimé.

Au moins ils ont une employer helpline ... et on m’assure qu’à un moment donné, tout rentrera dans l’ordre.

Par ailleurs, l’ambassade allemande à Londres n’a pas l’air de pratiquer un ton plus poli et accueillant que celle de Paris. (J’ai toujours trouvé que, à l’exception d’une bande de hooligans homophobes qui nous criaient après, les gens les plus malpolis que j’aie rencontrés à Paris, c’étaient les membres du personnel de l’ambassade de mon pays.)

Prochaine étape : ouvrir un compte en banque.

 

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25 mai 06

Faire pousser des racines.

Est-ce que j’ai vraiment pu délaisser ce blog pendant plus de trois semaines ? À l’évidence, oui.

D’abord, tout le monde, j’espère, est au courant de l’identité de la blogueuse surprise qui fréquente les couloirs du métro londonien quand on la croit à Paris.

Ce n’est pas qu’il n’y ait rien à dire sur Londres, ma vie ici, mes états d’âme (le genre d’épanchements qu’on met sur un blog, quoi)—il y en a même trop. Or, je ne culpabiliserai pas de délaisser ainsi ceux et celles, membres de la blogosphère parisienne pour la plupart, dont la générosité et la gentillesse me chauffe le cœur.

Je ne culpabiliserai pas car il est indéniable que j’ai fait du progrès. Il y a encore quelques mois, mon niveau d’activité, cela n’avait rien à voir avec ce que je fais maintenant, bien qu’il y ait encore des jours où je m’endors à neuf heures du soir pour me réveiller 12h plus tard. Alors, je peux toujours me plaindre de ne pas (encore) parvenir à mener de front six, dix projets : j’en cultive deux ou trois, lentement mais sûrement, ce qui est beaucoup mieux que le même-pas-un-seul d’il y a très peu de temps.

Maintenant, l’information centrale est la suivante : je viens d’envoyer un e-mail contenant une phrase dans le sens « j’accepte avec plaisir ». Ce n’est pas pour un poste de rêve, mais : c’est dans l’informatique (et l’idée d’être une pro de l’informatique m’amuse) ; c’est du support technique en relation avec un produit (non grand public) qui s’utilise sur Internet ; bonus spécial : c’est (en partie) en français.

Bref, c’est un très bon « day job » qui devra me permettre de trouver un peu de sol stable sous mes pieds. Et de faire des petits pas dans une direction plus satisfaisante qu’avant.

 

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20 mai 06

Letter to the spammers:

I am not fundamentally opposed to receiving help inciting “her” to “worship” me. [Cf. your correspondence dated May 20, 19, 17, 15 (3x), 10 (4x), 9, 8, etc. pp. titled “Have Her Worship You [...]” Still, how do you know her? And who do you have in mind anyway?]

However, I vigorously object to your apparently immovable notion that such a goal could be achieved via a penis enlargement.

Respectfully,

Dangereuse Trilingue

 

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30 avril 06

Le Tout-Paris à Londres.

J’allais dire que Londres grouille de Français.

Pas seulement de touristes—Londres grouille aussi d’Allemands, remarquablement mal vêtus, d’ailleurs, mais eux, c’est pour la plupart des touristes. Donc de touristes français, certes, mais pas plus que d’autres touristes. Mais surtout de résidents français, de gens que, visiblement, y vivent et travaillent. Notamment le Kensington, le quartier où je bosse (dans l’est, à South Kensington) et loge (dans le sud, à West Kensington).

J’aurais pu évoquer que le Lycée français (établissement scolaire géré, je crois, par la France ; il englobe tout le secondaire, suit les programmes français et s’est doté d’une école élémentaire et d’une maternelle) a 3000 élèves, selon la fille (bilingue) des gens qui m’hébergent qui y a passé sa sixième et cinquième.

J’aurais pu évoquer le café C’est ici, qui se trouve justement ici, c-à-d à côté de la station de métro la plus proche de mon logement, et dont tous les employés ou presque parlent la langue de Molière mieux que toute autre.

Mais quelle illustration puisse dépasser ce qui m’est arrivé aujourd’hui même, dans la Tube : j’ai croisé une des blogueuses parisiennes les plus célèbres, la crème de la crème de la blogosphère hexagonale, pour ainsi dire. Avec toute sa famille, ou presque. Des photos faisant fonction de preuves ont été prises.

Donc même les blogueuses ne tiennent pas en place. Elle m’a d’ailleurs dit au revoir en me lancant un joli « on se voit au prochain Paris Carnet ». J’ai dû lui dire que, malheureusement, je n’y serai pas.

 

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29 avril 06

Du nouveau ? Oui, bien sûr du nouveau !

Cela fait presque trois semaines que j’ai plié mes tentes parisiennes et arrimé sur les berges de la Tamise1. Oui, oui, je sais, il est temps que je donne de mes nouvelles, n’est-ce pas ?

Or, la moitié du samedi est déjà partie, et je n’ai même pas mangé. Je serai donc brève, mais je promets d’en rajouter une louche avant la fin du long week-end.

  1. Je suis en vie, présente et vais raisonnablement bien.
  2. Londres est une ville tranquille, calme, pépère et verte. L’air y est frais et la Tamise sent le sel de la Mer du Nord. Je me suis fait appeler « nutter » pour voir les choses comme ça—et il est clair que cette appréciation dit d’avantage sur mon état mental et niveau de stress avant mon départ que sur Londres en tant que telle.
  3. Évitez d’avoir trop de confiance en l’Eurostar. Certes, c’est un service merveilleux. Mais quand il y a des bâtiments menaçant de s’effondrer sur ses voies, même le meilleur train ne peut être ponctuel et régulier. Pour moi, cela signifia : attente interminable avec des bagages légèrement plus lourds que ce que je savais gérer toute seule, départ un train plus tard que marqué sur mon billet, arrivée deux heures plus tard que prévu, aucun moyen de prévenir les gens que devaient me prendre en charge, épuisement, dernier métro londonien après attente encore plus interminable à Waterloo Station. Ma planche de salut : une cabine Internet de chez British Telecom et l’interface GTalk intégrée dans GMail…
  4. La réputation de Londres d’être une ville chère est particulièrement méritée pour les transports (le double de Paris, grosso modo, sinon plus) et les loyers (sauf qu’au moins trouver une collocation est facile). Autrement, on est au même niveau. On peut surtout manger très bien pour pas cher, et la bière est très abordable. (Ce qui a parfois des conséquences inattendues… non, je ne parle pas de moi.)
  5. Je n’ai pas encore de travail stable, mais j’ai des retours positifs sur mon CV et au moins un entretien d’embauche raisonnablement prometteur mercredi prochain (pensez à moi à neuf heures, euh, dix heures à Paris). Même si cet état transitoire dure encore quelques semaines, j’ai confiance—de toute façon, toute expérience est bonne à prendre en ce domaine.
  6. Je n’ai toujours (presque2) pas refumé (cela fait trois semaines), ce qui m’a valu une méchante toux extrêmement épuisante pendant près de dix jours. Ce genre de toux (maintenant guérie, $deity merci) ôte toute envie de recommencer… Les patchs sont efficaces, mais font parfois tourner la tête.
  7. Notes à la conspiration non-mixte : je n’ai pas oublié ; le mot « carnaval » et son équivalent anglais « carnival » ont à peu près les mêmes sens et connotations—la référence est à un spectacle récurrent qui est une sorte d’exposition de bizarreries diverses et variées ; quid du nom de domaine ?

Ben, j’ai très faim maintenant ; des asperges vertes bio et un jus de légumes du jardin fraîchement pressé[3] m’attendent. Je pense à vous, vous l’imaginez bien !

1 Admirez la force de mes métaphores, sivouplé.

2 C-à-d je n’ai même pas fini le demi-paquet avec lequel je suis partie (note à Artefact : oui, celui que j’ai laissé traîner sur ta table).

3 Le jus, pas le jardin.

 

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11 avril 06

Paris dernière.

Point d’exercice futile de name-dropping cette fois. J’étais émue de revoir tant de personnes qui sont devenus ami/es. J’ai aussi appris que le Paris Carnet n’avait pas seulement une Reine et un Capitaine, mais aussi une Âme, et qu’elle s’appelle Lisbeï.

Les derniers jours étaient remplis d’une kyrielle de tâches, de beaucoup d’efforts physiques1, de bons moments de dernière minute passés avec tous ceux et celles avec qui cela était possible. La générosité et la gentillesse de tout le monde m’a complètement renversée. Dave, Frédéric, Kareen, Michel, Nancy et Nathalie gardent mes livres, mon violoncelle, mon chat, mon ordinateur—même branché sur internet pour que je puisse m’en servir à distance ; sont venus prendre un verre ou ma main quand l’émotion prit le dessus ; m’ont proposé leurs douches, caves, canapés et voitures et internet.

Merci. Je n’oublierai jamais.

1 Effet secondaire : je rentre dans mon meilleur jean maintenant.

 

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30 mars 06

Grmbl.

Si vous essayez de vous désinscrire de la « newsletter » de France Télécom, vous êtes accueillis par un Internal Server Error. Je ne sais même plus comment j’ai pu être inscrite du tout, mais une chose est sure : je n’ai vraiment pas besoin de recevoir leurs courriels HTML pleins d’images externes.

[Appris au vérificateur d’orthographe : désinscrire et courriel ; il est vrai que j’emploie plutôt l’anglicisme e-mail.]

 

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30 mars 06

Exode, la suite.

Cela me fend le cœur de partir de Paris. À chaque coin de rue je me dis « c’est probablement la dernière fois que… », « ça me manquera ». Pourtant, il me le faut, ce putain de changement d’air.

J’ai mes billets d’Eurostar : départ le 11 avril, dans l’après-midi. En fait, j’ai des billes aller-retour (retour semi-flexible pour le vendredi 19 mai)—va bien falloir que j’organise la suite, mes affaires etc. qui resteront sur place. Un grand merci et des bises pour les nombreux-ses blogueurs-euses qui m’ont proposé de l’aide. Le plan est donc de me donner cinq semaines à Londres pour éplucher le marché du travail. S’il y a des possibilités, je resterai ; sinon, je me rapatrierai en Allemagne. Les deux premiers semaines, mon logement est assuré (et en contrepartie je travaillerai sur un projet déjà bien entamé), et pour le reste, j’ai des amis avec des canapés dans le salon…

Chez moi—l’ancien chez moi—, c’est la pagaille maximale. C’est en partie dû à la précipitation du départ, en partie à l’inconvénient avec les « arrangements informels » entre locatrice et proprio : les travaux dans la salle des bains ont déjà commencé, alors que je suis plus lente que prévu à trier mes affaires (il a fallu faire un bon CV en anglais, et je suis contente du résultat, mais ça a pris du temps pas possible).

Donc, des plombiers, électriciens et maçons qui passent prendre des mesures et évaluer la situation, moi qui essaie de vite fait cacher mes petites culottes étalés partout, le chat qui se ballade dans l’escalier…

En fait, le chat ! L’amie d’une amie qui aurait peut-être pu le prendre vient de se désister. Dave m’a gentiment assuré qu’on laissera pas la gentille Consonne (pas son vrai nom, mais presque) sur le palier, mais à priori, cela ne sera pas sans problèmes non plus chez lui ! Si je retourne en Allemagne, je l’emmènerai, mais pour la Grande-Bretagne, il faut trouver une solution au moins à moyen-terme, règles d’importation des animaux obligent.

Ce chat à été mon compagnon pendant ces années difficiles. Elle a 8 ans à peu près, est très calme, se laisse faire (y compris pour prendre des médicaments ou couper les ongles, ce que je fais avec un coupe-ongles humain), n’est pas peureuse pour deux sous—le chat idéal pour débutants. En fait, la dernière fois ou une amie l’a gardée pendant une semaine j’ai eu du mal à la convaincre de me la restituer… malheureusement, cette amie a déménagé dans le Midi.

En outre, j’ai du matériel photo à vendre (espèces sur main ou Paypal, si souhaité) :

  • Une rotule pour trépied super-solide, neuf dans sa boîte (jamais utilisé); c’est une Novoflex Magic Ball 50—180€
  • Un objectif pour Canon EOS (y compris numérique) EF 85mm/1,8 USM ; mon meilleur objectif pour portraits ; il a des traces d’usage (rayures) sur l’anneau extérieur (il les avait quand je l’ai acheté occasion), mais l’optique & la fonction sont impeccables—180€

Je mettrais des photos… Manifestez-vous, si vous êtes intéressé-es.

 

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