17 mars 06
Mais non—c’était juste une occasion de revoir des gens bien une fois de plus entre deux Paris Carnets.
Puis, la Butte aux Cailles est un quartier charmant. Je vais pas taper sur la rive gauche : j’y habite depuis dix ans après tout.
Des points hauts, cette fois: Labosonic (correctement épelé), et Artefact (à qui j’ai enfin eu le courage de parler).
Petit mise en garde: le «ti punch» de La Taverne de la Butte a beau être ti, mais a surtout beaucoup de punch.
En guise de conclusion : il faut avoir bu du diabolo violette au moins une fois dans sa vie.
17 mars 06
... demande Kozlika. Elle n’aurait pas pu choisir un morceau plus significatif pour moi que le Prélude de la première suite pour violoncelle de Bach.
Les six suites pour violoncelle, cela fait partie de mon enfance. C’est mon père qui m’appelle dans le salon, avec le célèbre enregistrement mono de Pablo Casals de la sixième suite, ou parfois la cinquième, sur le tourne-disque. Le discours paternel est ponctué par la question si cela me plaît. Et moi, ce n’est pas que je n’aime pas, mais c’est très ardu ; je me sens comme tombée dans une conférence sur les compléments circonstanciels en veux persan, et à dix ans, on a de légers problèmes de compréhension. Je fais donc semblante d’aimer, et avec le temps je m’habitue.
Et en dépit de mon manque de musicalité que mon père me jettait comme une tare à ses mauvais moments, à force de m’épanouir dans la chorale de mon école, le déclic s’est produit un jour : soudain je «pige» Bach ; et je le kiffe grave. Cela devient de la musique sacrée pour moi, plus sacrée que celle qui s’affiche comme telle.
Puis, le Prélude et le Menuet I de la Suite n° 1 BWV 1007, c’est le summum de ce que j’ai jamais joué moi-même au violoncelle. Instrument que je n’ai plus touché depuis près de huit ans. Mais qui a mon amour. Comment pouvait-il en être autrement, étant donné que c’est l’instrument le plus sexy de tous ? En fait, «jouer», ça ne veut pas dire «pour faire écouter» ! Noooooon—c’était imbuvable pour toute personne qui n’était pas moi (ou mon prof de violoncelle, à la limite, qui était payé pour) ! C’était juste que j’étais capable de commencer au début et arriver à la fin – c’est comme traverser Paris en voiture… pas de prétention ! Mais quel bonheur de jouer ça !
Ensuite, c’est Pierre Fournier chez Koz. Ben, Fournier est sans aucun doute un grand violoncelliste, mais avec Misha Maisky il appartient à une école qui n’a pas ma préférence. Trop convexe, le son ; trop égocentrique ; des ritardandos où j’en vois pas. Et pour Bach, pour tout Bach, même ses morceaux faciles (les inventions à deux voix, par exemple), le truc est que tout tient ensemble du début à la fin. Quand on joue la dernière note, il faut se rappeler comment on a joué la première—c’est un tout cohérent qui ne se découpe pas en passages à aligner. Et ça aussi, Fournier ne le respecte pas.
Donc qui ? Je garde en mémoire l’éblouissement que j’ai ressenti en écoutant Truls Mørk à la radio une fois. En général, je suis fan de Rostropovich—il est absolument top top top dans le Quatuor pour la fin du temps de Messiaen et pour tout le répertoire du romantisme allemand—mais force est de constater que si Fournier démarre comme un éléphant, Rostropovich, lui, attaque comme un bûcheron :
Non, vraiment, j’ai entendu mieux. Je préfère presque Fournier. Ceci dit, dans le Prélude de la quatrième suite, l’interprétation de Rostropovich n’est pas aussi mauvaise que ça (!!! sacrilège !!!) :
Je vous présenterais bien d’autres, mais Rostro est le seul que j’ai en format numérique. J’ai réduit la qualité (donc cela ne remplace nullement l’achat du CD...). [Dites-moi si ça marche pour dewplayer—c’est la première fois que je l’utilise.]
[Appris au vérificateur d’orthographe : ritardando (non, ce n’est pas s’attardant, même si le mot signifie cela plus ou moins, et il s’appelle vraiment Rostropovich en transcription latine, et pas Qu’apostrophai.)]
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16 mars 06
J’ai failli ne pas trouver l’endroit. Ayant marche de chez moi, à travers la Seine, jusqu’au 12ème arrondissement, j’ai tourné dans le quartier av. Daumesnil / Dugommier / rue Charonne pendant 30min. Je ne sais pas si les convives s’en sont aperçus, mais j’étais au bord de larmes—de frustration et d’humiliation de ne pas trouver une simple adresse.
Enfin, admettons que ce n’était pas facile. L’entrée est à l’arrière du bâtiment, le «bar tapas» s’affiche comme une pizzeria, et le nom est tout différent.
Et bon, rien à ajouter au compte-rendu de Koz si ce n’est que pour souligner qu’il faut absolument faire un plan. Et dessiner des flèches sur la rue. Faire des affichettes. Mettre des bouts de pain à suivre… Vous voyez ce que je veux dire.
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12 mars 06
Oui, j’ai un calendrier… et en fait un deuxième billet en préparation. Mais ce week-end, j’ai (eu ?) un sérieux coup de déprime & angoisse. Ce qui veut dire que j’ai beaucoup dormi et pas réussi à faire grand-chose.
En attendant le vrai billet numéro deux, qui portera par conséquent le numéro trois, je vous présente quelqu’un: la docteure Miriam McCreary, gynécologue à la retraite, qui travaille un jour par semaine dans la clinique du planning familial de Sioux Falls, au Dakota-du-Sud, seul établissement médical qui pratique des IVG dans cet État et en voie d’être criminalisé le 1er juillet, quand le nouveau loi interdisant l’avortement (y compris dans les cas d’inceste, viol et danger pour la santé de la femme) est censé entrer en vigueur :
Finding providers for remote areas is one of our biggest challenges. So I feel like I have something to contribute here because I’m retired from my full-time ob/gyn practice. Two days a week, I’m out of town going to Sioux Falls or Fargo. I’ve traveled about 28 or 30,000 miles per year, and this means taking a whole day out of my retired life, which I am enjoying most of the time, but there are other things a retiree likes to do. I have ten grandchildren. I like to spend time with them. We like to travel.
When I travel out of town, it takes the whole day. Weather gets bad, you end up in Green Bay, Wisconsin instead of the Twin Cities. And sometimes I’ve had to stay overnight at Fargo and catch the early flight back the next day. So it means a lot of sitting around in airports. But I don’t mind doing it because the reason I’m going is because I want these clinics to have a doctor to provide the services. It’s very important to me to be able to keep providing these services to places where they don’t have other doctors. Sometimes I say to myself, “What if I decided not to provide abortions anymore?” If I leave, there will be a gap. [...]
I think what worries me the most is that there might be a crazy person out there who wants to get rid of me because I’m an abortion doctor, but we’ve been very fortunate in Minnesota. We haven’t had as many incidents of crazy people, as I call them, like the Lambs of Christ. These people were very active about 14 years ago and they were picketing in front of our house, carrying signs that said, “Dr. McCreary is a murderer.” And I wrote a letter to Dr. Barnet Slepian, the doctor in Buffalo, New York, who was later murdered; and he sent me a nice copy of the local ordinance that they had passed in Buffalo prohibiting picketing in front of a private residence. So we were able to get an ordinance passed in the city of Mendota Heights prohibiting picketing in front of a private residence.
So after that picketing ordinance was passed, then they didn’t come around so much, but it was traumatic emotionally. They threw oil and nails in my driveway and threw red paint at our white front door and put pictures up and this was very disturbing emotionally because I live in a neighborhood with families and children and I didn’t want them to have to see these things. They put “killer” on the sidewalk in red paint. So these are the emotional things that are bothersome. But I think as an abortion doctor, you have to be willing to realize that these things are going to happen. And I worry sometimes that maybe they will go after me like they did after Dr. Slepian, but so far I’ve been lucky.
10 mars 06
Libération du 9 mars :
A force de faire du vélo, la factrice de Marssac (Tarn) a fini par décrocher le maillot jaune de la précarité. Christiane, 58 ans en juin, a en effet accumulé 574 contrats à durée déterminée (CDD) en quinze ans. C’est en septembre 2024 seulement que, ne recevant plus de la Poste aucun appel, l’éternelle «rouleuse» remplaçante s’est décidée à saisir les prud’hommes. L’affaire, qui devait être jugée hier à Albi, a été reportée au 10 mai.
575 contrats en 15 ans, ça fait à peu près trois par mois. Non, ce n’est pas à ça qu’est censé servir un CDD…
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10 mars 06
... mais selon Politest il paraît que je suis plutôt verte :
Vous vous situez à gauche.
Aucun parti ne correspond exactement à vos opinions.
Cependant, les partis dont vous êtes le plus proche (dans l’ordre) :
1. les Verts (tendance ‘radicale’)
Et, dans une moindre mesure :
2. le Parti Radical de Gauche (PRG)
mais, en règle générale, vous accordez plus d’importance au contexte dans lequel les gens évoluent (ou moins d’importance à leur responsabilité personnelle).
Le(s) parti(s) qui vien(nen)t ensuite :
3. le Parti Socialiste
mais vous êtes plus ouvert sur les questions liées à l’évolution des moeurs.
Cela ne me surprend guère, même si le cheminement politique personnel cache parfois des surprises. Pendant mes périodes de militantisme, j’ai en effet trouvé mes interlocutrices de chez les Verts les mieux renseignées sur les enjeux, les plus abouties dans leur réflexion et les plus, si je puis me permettre le terme, professionnelles. (Oui, et c’étaient que des femmes.) Alors que les communistes étaient les plus combatifs et les socialistes les plus préoccupés par leur image. (La droite ? Très polis en personne, mais vaches une fois l’entretien fini, à une exception près.)
Tant que les Verts pondent des textes comme celui-ci c’est un parti prometteur pour moi. Maintenant leurs querelles de chapelle courant, faut vraiment que cela s’atténue un peu.
Les faiblesses de Politest ? Surtout que leurs propositions sonnent terriblement passéistes pour moi. Sauf à vouloir instaurer un état soviétique, qui peut sérieusement affirmer qu’il faut, en général, « augmenter le nombre des fonctionnaires » dans un pays comme la France ? Ou que plus ou moins tout comportement nuisible serait la faute du milieu ? La théorie politique n’est plus à ce stade là, je crois.
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9 mars 06
Via The Times du 9 mars :
DISNEYLAND PARIS was accused yesterday of hiding a dead swan as panic over bird flu spread across Europe.
The allegations, angrily denied by the resort, were made by trade unions who said managers had hushed up the discovery to avoid scaring off visitors. The row came amid what experts are describing as an avian flu psychosis after the arrival of the H5N1 virus.
Rien sur Google News (fr) sur des cygnes morts du côté de chez Eurodisney.
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8 mars 06
Être saluée par un vigoureux « bonne fête » par Carole, ma marchande de journaux, cela n’arrive pas tous les jours. (Carole m’a ensuite aidée à localiser Netizen, « à côté de Toc » dixit son patron, sa voix nous arrivant de l’arrière-boutique.)
Ma journée du 8 mars, journée internationale de la femme, donc.
Depuis hier, je suis de nouveau officiellement au chômage. Autant en profiter ! Aujourd’hui, donc, direction Bibliothèque nationale, où les cartes de lectrice sont gratuites quand on est inscrit-e à l’ANPE. Raison principale : ils proposent un accès à l’Oxford English Dictionary. Carte en main, cela donne presque le sentiment d’appartenir de nouveau à l’espèce humaine.
Or, mon chemin vers le bonheur des salles de lecture fut temporairement interrompu par une petite pancarte écrite à la main, une pauvre feuille A4 accrochée à un pilier : « 8 mars, colloque 50 ans du Mouvement français pour le planning familial, 9h30, petit auditorium » (sans lien, bien sûr ; on ne clique pas encore sur les pancartes).
Quelques minutes et d’innombrables portes en acier de 5 mètres de haut—certaines à tirer, d’autres à pousser, comprenne qui veut—plus tard, je l’avais trouvé, ce petit auditorium—plein de femmes. De tous formats, grandes, petites, jeunes, moyennes, vielles… expressions concentrées et réfléchies, vêtements confortables ou chics-pour-se-faire-plaisir. C’est ça, les gens que j’aime.
Il y avait une projection d’un extrait d’un film—Histoire d’A. de Charles Belmont et Marielle Issartel, de 1973, un documentaire engagé qui montrait un IVG par aspiration quand cela était encore interdit ; film d’abord autorisé aux plus de 18 ans, mais interdit sur pression d’associations se disant familiales la veille de sa sortie, et donc projeté clandestinement. Je captais quelques paroles d’hommes au sujet de la contraception. Cela ne leur plaisait pas que la pilule avait rendu leurs petites copines moins dépendantes d’eux. Et la voix-off qui parlait du pouvoir, collectif, des femmes sur la natalité. Pourquoi ne présente-t-on la question plus souvent sous cet angle, de nos jours ?
Je ne suis quand même pas restée—j’avais du travail à faire, car quand on est au chômage, on a enfin le temps de travailler. Non sans prendre un café, et de dire bonjour à une vielle connaissance qui a mon admiration—et qui était aussi distante et neutre qu’il y a 6, 7 ans. Bon, elle n’est pas obligée d’être chaleureuse…
La pochette d’accueil du colloque contenait une surprise. Et pour la première lectrice (désolée, messieurs) qui prouve qu’elle a lu jusqu’ici en laissant un commentaire et qui réclame l’objet : ce merveilleux préservatif féminin est à elle. (Je ne risque pas trop de m’en servir, moi.) À venir chercher au prochain Paris Carnet. Promis.
Enfin, via la liste de diffusion de Cineffable—quelqu’un aurait-elle-il envie de se joindre à moi pour aller regarder Le bal des chattes sauvages vendredi 10 mars ? Voici les détails:
18h30 : accueil en chansons avec les Voix Rebelles
19h00 : projection du film “Le bal des chattes sauvages” (Katzen Ball) de Veronika Minder (Suisse, 2024)
20h30 : débat animé par Marie Labory (Pink TV) avec la participation de la Coordination lesbienne, SOS Homophobie, Lesbia Magazine, Oxydo, Cineffable, Les Editions de la Cerisaie.
Infos pratiques : Centre Louis Lumière, 46 rue Louis Lumière, Paris 20ème – Métro Porte de Bagnolet
D’ailleurs, le 28ème festival international de films de femmes commence le 10, également.
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3 mars 06
Mercredi, le premier du mois, dans les deux sens—jour du Paris Carnet. Nouveau pub, Bombardier, Place du Panthéon, très bien, croyais-je.
Acte 1. Un coup de fil familial me retient à la maison un peu plus longtemps que prévu. Il est déjà 19 heures 45 quand je décolle. Je suis pressée car j’avais incité Claude Covo-Farchi à venir pour la première fois : je la savais un peu hésitante vu la moyenne d’âge des blogueurs en général. Je dévale donc les cinq étages de mon immeuble. Manque de pot, quelque part vers le deuxième je glisse sur le bois ciré de l’escalier et me retrouve sur mes fesses au ras du palier, mes affaires éparpillées et ma cheville gauche protestant à cors et à cris. Bon, de chevilles foulées, il y en a deux types : celles dont la courbe de douleur décroît très vite, celles où elle va dans l’autre sens. Heureusement que je suis dans le premier cas. Mais pas question de continuer chaussée aussi légèrement. Je me traîne donc jusqu’à l’appart’, constate une enflure et deux éraflures, et chausse une paire de bottines nettement plus raisonnables.
Acte 2. Nouveau départ. Bus 27, qui est lent à arriver et à se déplacer. Mais il finit par me recracher à Luxembourg, et quelques minutes plus tard je me tiens devant le Panthéon, marchant dans la direction où je suis sûre de trouver le pub. Sauf que, point de pub. Je n’ai pas noté l’adresse. Je demande à des passants. Bombardier, connaissent pas. Seule solution, faire le tour de la bâtisse—qui est bien trop grande pour les quelques grands hommes qu’elle accueille.
Acte 3. Enfin, de l’autre côté, le voilà le Bombardier ! Le pub à l’air pas trop mal, mais encore une fois trop petit. Foule épaisse, bonjours. Mais point de Claude. [kosav] me le signale : elle est déjà partie. Zut, zut, zut. Troublant—Labosonic fait allusion au caractère contagieux de l’hétérosexualité ; je n’y crois pas. Entrelacée avec Grey Mondain je parviens à me procurer une pinte de Guinness. Lui, c’est un Cosmo, que j’ai le droit de déguster. Tiens, un cocktail intéressant ; mais lui, il fait une moue critique. À peine assise dans un coin bien au chaud, enfin conversant agréablement avec [kosav], je suis (en fait, nous sommes tous) interrompue-s par la sono qui parle foot. À volume tellement fort qu’on n’entend même plus sa propre voix, et encore moins celle des autres. Pire, les écrans plats laissent deviner qu’un match Angleterre-Uruguay est sur le point de commencer. Je râle, on râle, tout le monde à l’air d’en avoir assez.
Acte 4. La Guinness abandonnée, l’appel battu, on marche vers la Place de la Contrescarpe. Sous l’égide des deux fûûmants roses—en pleine grippe aviaire ! C’est dire. Arrivée devant le café Delmas. Un peu trop chic, mais spacieux et presque vide… il fera l’affaire. Sauf que le garçon-en-chef nous refuse l’entrée dans la salle et nous cantonne sur la terrasse, sous verre et chauffée, mais quand même plutôt inconfortable. Il paraît qu’ils attendent du monde, ce qui se comprendrait si seulement ce monde était arrivée à un moment de la soirée. Donc la salle décorée de livres, équipée de fauteuils et sentant agréablement le bois reste réservée à la clientèle littéraire et feutrée. Les blogueurs, c’est dehors.
Acte 5. Les serveurs sont lents, odieux et incompétents, et mais rien peut arrêter la bonne humeur de gens qui sont avec des amis. Michel a un chagrin d’amour et le noie dans le Ruby on Rails. Kozlika, comme à son habitude, se déplace de manière tellement furtive que je crois qu’elle a dû apprendre des tours de main dans Harry Potter. La jeunesse bloguante se tient chaude mutuellement. Un plat de pâtes à la sauce tomate arrive je ne sais pas d’où, et mon voisin de table, HMLblogueur de son état, et moi, on se les partage. Ma soirée est sauvée par a) Padawan, Grey Mondain et [kosav] parlant drague assistée par ordinateur (et que personne ne dise que les gays seraient jeunistes ! je cite : « en-dessous de 28 piges, même pas la peine », ce qui me fait partir dans un fou rire) ; b) le serveur renversant un chocolat chaud sur un manteau et essayant de faire porter la responsabilité aux clients—manque de pot, c’est la table qui rassemble la section blogosphérique du barreau de Paris ; vous imaginez l’issue du match. Et j’arrive à échanger quelques mots avec Melie. Mais il n’est même pas minuit quand je repars rejoindre mon bus 27, qui passe en bas de la rue Mouffetard.
Conclusions : Un peu de raison ne fait pas mal à la démocratie, même anarchique. La vérification préalable des programmes des diverses ligues de foot est indispensable. Et à la Passerelle, au moins l’ambiance est accueillante et les salles assez vastes pour qu’on ait de la place (ric-rac, j’en conviens) ; même si leur offre de bières ne satisfait pas les palais les plus exigeants. Et j’ai hâte d’essayer le resto arabe dont parlait Kozlika qui nous réserverait la salle entière.
[Appris au vérificateur d’orthographe : ric-rac. Et jeunistes, auquel il préférait eugénistes ou communistes.]
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28 février 06
Froide. Mouillée. Fièvreuse tout le week-end (de vendredi à lundi).
Le temps ne sait pas s’il veut qu’il pleuve, neige ou giboulasse.
Et j’ai donné du poulet cru à manger à mon chat hier—pour moi-même, je l’ai fait cuire dans un délicieux curry.
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